Aikido: Stephane Goffin Budapest 2017

[Aikido Class] Kobayashi Yasuo Shihan teaching in Kodaira

Hikita Bungoro, le Deva du Shinkage ryu

疋田豊五郎
Hikita Kagetomo Bungoro fut l’un des quatre experts que l’on surnomma « deva du Shinkage ryu« . Deva faisant référence aux dieux de l’Hindouïsme parvenu au Japon par le biais du Bouddhisme.
Les quatre deva du Shinkage ryu, tous élève du fondateur de ce style, Kamiizumi Nobutsuna, était Hikita Bungoro, Jingo Muneharu qui créa le Jingo ryu, Okuyama Kimishige à l’origine de l’école Okuyama shinkage ryu, qui devint par la suite Jiki shinkage ryu et Marume Nagayoshi, fondateur du Taisha ryu.
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Hikita serait né en 1537 dans la préfecture Ishikawa. Fils de la soeur aîné de Kamiizumi, il apprit le Heiho (sabre, lance, stratégie, etc) auprès de son oncle étant jeune, et fit également l’expérience du champ de bataille. Il étudia également l’Ogasawara ryu auprès du clan du même nom et le (Kashima) shinto ryu avec Ujii Yashiro. On raconte qu’il était expert non seulement en sabre mais également en lance et en naginata.
Il accompagna son oncle pour accomplir le Shugyo à travers le pays (NdT: on utilise habituellement l’expression Musha Shugyo, l’ascèse du guerrier, pour désigner le voyage itinérant qu’effectuait les bushi pour se perfectionner et s’améliorer). C’est ainsi qu’il fut témoin de la rencontre de Kamiizumi avec Yagyu Muneyoshi, qu’il vainquit en duel ce dernier et participa à sa formation au sein du manoir Yagyu. Hikita était de 10 ans le cadet de Yagyu.
Se référer à l’article: Shinkage ryu, les origines.
Par la suite, il partit accomplir un shugyo en solitaire et si on ne sait pas très bien ce qu’il fit durant cette période, on sait en revanche qu’il enseigna le Heiho à de nombreux disciples en divers endroits du Japon. Par les célébrités qui reçurent son enseignement, on trouve Oda Nobutada, fils aîné du puissant seigneur Oda Nobunaga, Toyotomi Hidetsugu, neveu du également très puissant Toyotomi Hideyoshi , Kuroda Nagamasa et Hosokawa Tadatoshi, seigneur du domaine de Kumamoto, qui eut à son service l’illustre Miyamoto Musashi. Hikita nommait son style Hikita Kage ryu bien qu’on trouve parfois les termes Shinkage no ryu ou encore Shinkage ryu sur les Densho (rouleaux) écrit de sa propre main.
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Durant la période où il était au service de Toyotomi Hidetsugu, il déclina une demande de ce dernier de le voir affronter en duel Nagatanikawa Muneyoshi, un expert de la très ancienne école Chujo ryu. Il fut très admiré pour avoir déclaré:
« Lorsqu’on se connait mutuellement (en technique, en capacité, etc), se battre est inexcusable. Le devoir du bushi est de servir, pas de risquer sa vie inutilement« .
Selon les documents laissés par la famille Wada, instructeur de Shinkage ryu dans le clan Higo Hosokawa, Hikita servit Hosokawa Yusai à Tango Miyasu, pour une solde de 150 koku (NdT: Le koku ancienne unité de mesure correspondait à la quantité de riz nécessaire pour une personne pour une année)
Par la suite, pour une raison obscure, alors qu’il approchait de la soixantaine, il se rasa le crâne et adopta le nom de Kei Unsai. Il effectua de nouveai un shugyo à travers le pays accompagné d’un élève, Shimada Seiroku. Durant les six années que dura ce périple, il affronta au moins 24 personnes de différentes écoles. Face à des adversaires armés de shinai (sabre de bambou), de bâton ou bien encore de bokken, il remporta toujours la victoire en se servant d’un shinai.
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Ancien équipement de Shinkage ryu
Il rendit une courte visite aux Yagyu, remetant un densho à Yagyu Shinjiro, le successeur de Yagyu Muneyoshi à la tête de la famille puis s’engagea de nouveau auprès de Hosokawa Tadaoki, à Fuzen, Kokura et transmit le Shinkage ryu au sein du clan Hosokawa. Il décéda finalement en 1605 au sein de ce clan.
La transmission du Shinkage ryu dont il fut à l’origine existe encore de nos jours. En voici une démonstration en extérieur.

Written by Eric Grousilliat
Débute la pratique de l’aikido en 1988. En 1993, rencontre avec Tamura Nobuyoshi sensei dont il va suivre l’enseignement jusqu’au décès de ce dernier en 2010. Tamura sensei lui délivre le 4e dan en 2009. S’installe au Japon, à Tokyo en 2008, et poursuit la pratique de l’aikido au Tendokan...
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Immobilisations de base


Le yoga version XXIe siècle : détente, luxe et beauté


 
Fini l’image baba cool-encens. Le yoga séduit des citadins aisés qui ouvrent leurs chakras dans des studios design et des tenues chics. Une commercialisation de la discipline aux antipodes de sa philosophie d’origine.
M le magazine du Monde | Par
Sibylle Grandchamp, fondatrice de Merveilles, organise une retraite « Yoga et randonnée » de quatre jours dans les Alpilles.
Sibylle Grandchamp, fondatrice de Merveilles, organise une retraite « Yoga et randonnée » de quatre jours dans les Alpilles. | FRANKIE & NIKKI POUR M LE MAGAZINE DU MONDE
Vous vous dépliez et, allongé sur le tapis, vous n’entendez que votre souffle et celui de votre voisin, que vous connaissez à peine, mais dont vous percevez les moindres tressaillements. La voix claire et profonde de Tatiana Burstein vous parle de vos mouvements, de vos expirations, de vos inspirations. Et doucement, vous ouvrez les yeux, vous étirez vos bras, vos jambes, vous revenez au monde et à cette immense pièce au dallage de pierres et aux grandes fenêtres donnant sur le jardin et, au loin, sur la plaine d’oliviers. Vous êtes au Hameau des Baux. C’est un hôtel de luxe. Confortable, beau, calme et silencieux. Et, très chic, sa réception ne s’ouvre pas sur un de ces halls à la luminosité insupportable, mais sur une librairie des éditions Actes Sud. C’est ici, au cœur des Alpilles, que les clients des Merveilles, « plate-forme de voyages d’exploration intérieure », ont posé leurs bagages pour une retraite de quatre jours.
Retraite haut de gamme, loin des ashrams
Quelques jours auparavant, dans le 2e arrondissement de Paris, sous les grands ventilateurs de style colonial aux pales arrondies du café du Klay, le club de sport pour happy few de la rue Saint-Sauveur où elle a ses habitudes, Sibylle Grandchamp, la fondatrice des Merveilles, nous racontait la genèse de ce projet en sirotant son jus carotte-pomme-gingembre. C’était il y a deux ans. Elle quittait un poste de journaliste lifestyle (mode/luxe/beauté/tourisme). « On peut se cacher des choses à soi-même dans le monde de la mode. On s’achète un nouveau sac, on utilise un nouveau crayon… J’avais perdu la sensation de mon corps. »
En se remettant au yoga de manière soutenue, elle « respire » enfin, retrouve son souffle et sa sérénité. L’idée des Merveilles fait son chemin : des retraites très haut de gamme mêlant yoga, marche, méditation et philosophie dans des lieux époustouflants. Ici, pas question de jeûner ou de boire du bouillon. Au menu...

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