Zen : le tai-chi

Du calme et de la précision, un éloge de la lenteur que l'on peut voir comme une méditation en mouvement... Contrairement à ce que l'on croit, le tai-chi-chuan est un art martial né en Chine. Le terme signifie « boxe du faîte suprême ». On le confond souvent avec le qi qong, également chinois mais qui est une gymnastique. Ses origines restent floues, on attribue généralement sa paternité au légendaire moine taoïste Zhang Sanfeng aux environs du Xe siècle. Il existe plusieurs styles de tai-chi, mais le plus répandu est le Chen. Tous ont en commun de travailler sur les énergies, la respiration et la concentration. Par ses enchaînements de grands mouvements lents, précis et fluides, il permet de renforcer tous les muscles profonds et de tonifier le dos. En médecine chinoise, pratiquer régulièrement le tai chi est d'ailleurs un gage de santé et de sérénité.
Fédération des Arts Energétiques et Martiaux Chinois (FAEMC). www.faemc.fr

Fascinant : le kyudo

C'est un des arts martiaux les plus beaux à regarder, avec son arc immense et épuré, le yumi, et son archer en tenue traditionnelle, le hakama. Le kyudo (littéralement « la voie de l'arc »), est l'art du tir à l'arc traditionnel japonais. Paradoxalement, il a pris son essor pendant l'ère d'Edo, la longue période de paix que connut le Japon entre le XVIIe et le XIXe. Comme le kendo, il constituait une des 18 disciplines martiales que devait maîtriser un samouraï. Aujourd'hui, il est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes et ne requiert aucune qualité physique particulière. Tout est dans la précision et la beauté du geste, car chaque tir relève d'une véritable cérémonie. Un art sublime pour les amoureux du Japon.
Fédération de Kyudo Traditionnel. www.kuyodo.fr

Spectaculaire : le kendo

Il évoque d'emblée les samouraï : ses pratiquants, les kenshi, sont en armure et leur arme, le shinai, s'inspire directement du sabre. Comme le kyudo, le kendo a fait son apparition à la période d'Edo. Puisqu'il n'était plus nécessaire de faire la guerre, l'arme fut remplacée par du bambou ce qui autorisait les frappes réelles mais sans tuer. Après 1945, nombre de maîtres de kendo ont dû fuir le pays, et la France offrit à la discipline un asile de prédilection. Aujourd'hui, les kenshi français excellent. « Le kendo est également enseigné dans les entreprises japonaises, notamment pour motiver les équipes commerciales », explique Julien Brondani expert en arts martiaux et rédacteur en chef de Karaté Bushido. Contrairement aux idées reçues, le kendo est avant tout une discipline de l'esprit. Point de force pour frapper mais surtout un mental en acier pour la vitesse et la fluidité du maniement du shinai. Une très bonne école pour gagner en confiance en soi.
Comité National de Kendo et Discipline Rattachées. www.cnkendo-dr.com

Dynamique : le kyokushin

Le karaté est une discipline bien connue mais une des ses variantes commence à faire un carton : le kyokushin, né au Japon vers les années 1950 et considéré comme plus brut et radical que son aîné. « C'est un art de full-contact qui met l'accent sur l'efficacité en combat réel, explique Djema Belkhodja, champion du monde de kyokushin et coach sportif. Pour s'en faire une idée, on peut le comparer à la boxe thaï. Il séduit de plus en plus de femmes et les entraînements peuvent compter jusqu'à 40 % de participants de sexe féminin », ajoute Djema, qui possède sa propre école à Paris. S'il est un maître mot pour ce karaté particulier, ce serait la force. Mentale pour le contrôle de soi et l'endurance, physique pour l'agilité et la puissance dans le combat. Parfait pour se défouler en se musclant de la tête aux pieds.
www.kyokushin-paris.com

Pour se préparer : sophrologie et nutrition

- Les arts martiaux partagent de nombreux points communs avec la sophrologie. « En agissant sur trois points éléments, la gestion des émotions, la concentration, la mémoire, elle peut être une excellente méthode pour se préparer aux entraînements ou à un combat », explique Laurence Pacheny, sophrologue. « On apprend à travailler sur la respiration et la visualisation positive. En quelques séances, il est possible de refaire les exercices soi-même et en quelques minutes. J'associe souvent une technique de relaxation fondée le souffle : la cohérence cardiaque. Il existe même une application pour Smartphone afin de se familiariser avec, c'est RespiRelax. »
- Veiller à ce que l'on mange et boit, quoi de plus essentiel quand on pratique une activité physique. « Le lien est d'autant plus naturel lorsqu'il s'agit d'un art martial. Car ici, on est avant tout dans une philosophie de vie », relève Estelle Peyen, nutritionniste spécialisée dans le sport et les arts martiaux. « Cela passe par une alimentation saine et des réflexes simples. Comme éviter la déshydratation, qui aura un impact direct sur la tonicité et la fatigue musculaire mais aussi sur la concentration : si l'entraînement est intensif, il faut boire environ ½ litres d'eau par heure d'entraînement. Autre réflexe pour la concentration et la mémoire, penser aux oméga-3 que l'on trouve dans les poissons gras (thon, saumon), les fruits à coque comme les amandes ou les noix. Lors d'activités intenses, on produit quantité de radicaux libres extrêmement néfastes pour les cellules, pour les contrer, les fruits et légumes riches en anti-oxydants sont excellents. »
Johanne Courbatère